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Voirie

Schéma directeur des mobilités communal

 

Le contexte :

La commune de Beaumont engage une réflexion sur l’organisation des flux routiers sur le périmètre communal autour des enjeux d’apaisement routier, de sécurisation et de développement des modes doux.

La commune est caractérisée par une situation géographique particulière : située sur le piémont du Salève, dans un périmètre à la croissance démographique exceptionnelle, elle est fortement impactée par un trafic pendulaire des actifs frontaliers du Grand Genève.

Carrefour routier important sur le tracé de la RD1201, la commune de Beaumont est desservie par 4 routes départementales (RD1201, RD18, RD145 et RD177) qui emportent des problématiques de sécurité importantes en entrées d’agglomération (vitesse, traversées dangereuses). La RD1201 reste l’axe le plus emprunté avec des pointes à plus de 16 000 véhicules / jour (comptage 2018) : cette route coupe d’ailleurs la commune en deux et pose d’importantes difficultés d’accès en modes doux entre les parties hautes et basses du village.

Confrontée à de fortes pressions en terme d’urbanisation, la commune a récemment engagé une démarche de modification de son PLU autour des notions de maîtrise de la croissance urbaine et de déplacements facilités entre les différents hameaux et le chef-lieu du Châble.

En termes de mobilité, plusieurs secteurs à enjeux sont d’ores et déjà identifiés et font l’objet d’une attention particulière, notamment face au constat de comportements routiers inadaptés et de l’insécurité ressentie par les riverains de ces voiries. Ces sites, visualisables sur la carte ci-dessous, sont :

  • la RD18 (route d’Annemasse en agglomération) et plus particulièrement le carrefour avec la route de la Marguerite ;
  • la RD1201 et plus particulièrement le carrefour des feux ;
  • ­la RD18 (route de Viry en agglomération) ;
  • ­la RD145 (route de la Croisette en agglomération) ;
  • ­la RD177 (route du Salève en agglomération) ;
  • ­le plan de circulation RD177 / route des Fruitières / RD145 / route de la Marguerite / RD18 (route d’Annemasse) ;
  • ­le plan de circulation du Châble : Grand’rue, rue Beaupré, RD1201, chemin des éplanes/Phillinges…

 

Secteurs à enjeux du réseau routier de Beaumont

L’ensemble du réseau connaît une croissance de son trafic, lié à la croissance des flux pendulaires particulièrement sur la RD1201, la RD18 mais aussi sur la RD148 utilisé par certains usagers comme itinéraire bis pour éviter les ralentissements situés sur les RD1201 et RD18 en aval de Beaumont en direction des points de passage aux frontières du canton de Genève.

Ainsi, les enjeux d’une urbanisation croissante, d’un intense trafic pendulaire et de la nécessité d’apporter une meilleure cohésion aux déplacements internes à la commune impliquent de porter une réflexion sur l‘apaisement du trafic routier, l’organisation des flux, la sécurisation du réseau, et la levée des freins au développement des modes doux.

 

Objectifs de l’étude

Il s’agit d’étudier les aménagements routiers de la commune afin d’organiser les déplacements de tout type sur le périmètre communal, en donnant la priorité à l’apaisement de la circulation routière, aux déplacements actifs et à la sécurité des usagers.

L’étude et les propositions d’aménagement portent prioritairement sur les entrées d’agglomération, axes structurants et carrefours stratégiques déjà identifiés.

La démarche doit permettre une régulation du trafic pendulaire et d’en diminuer son impact sur les déplacements des habitants (sécurité, développement des modes doux, liaisons entre hameaux et bourg-centre, accès aux services et commerces, accessibilité…).

L’étude peut servir des objectifs annexes tels que la redéfinition des arrêts de transport public, la facilitation du co-voiturage, une labellisation « village prudent », l’établissement d’un meilleur partage des voiries…

L’étude doit permettre une meilleure articulation avec les dispositifs existants et institutions/services partenaires (Conseil régional, Conseil départemental, concessionnaires de réseaux, Communauté de communes du Genevois…).

Il s’agit donc de l’établissement d’un diagnostic de l’existant sur le périmètre avant proposition de scénarii d’aménagement.

 

Phase 1 : Diagnostic

Le diagnostic met en relief les atouts et contraintes urbaines, paysagères et techniques du périmètre d’étude.

Il s’agit également de dresser l’état des déplacements et flux de circulation avec modélisation des trafics « communaux » (itinéraires empruntés, trafics, vitesses, transit, flux, stratégies d’évitement, points de congestion,…) et des règlementations qui s’appliquent sur la commune. L’identification des points de dysfonctionnement (sécurité, pratique illicite de circulation et de stationnement, arrêt minute…) participe à l’examen attentif de la sécurité des véhicules légers et piétons. Une attention particulière est donc portée au recueil des données (comptages des véhicules).

Le constat s’accompagne du recensement des projets et démarches engagées / programmées sur le périmètre communal et à proximité susceptibles d’avoir un impact mesurable sur l’aménagement du réseau (modifications du PLU, projet intercommunal de boulevard urbain, rabattements modes doux sur la via Rhôna et schéma départemental cyclable, développement du réseau de transports publics…).

Vous le trouverez en suivant ce lien : Diagnostic

La commune a impliqué les riverains et usagers dans cette réflexion afin  notamment de sensibiliser la population aux notions de déplacements actifs, d’utilisation des transports en commun et d’appropriation du projet. Voir ce travail en suivant : Participation

 

Phase 2 : Schémas d’aménagements

A partir des conclusions de la phase 1, l’étude propose 2 à 3 schémas d’intention permettant d’élaborer un plan des équipements préconisés d’apaisement routier adossé au plan de circulation communal, avec une hiérarchisation adaptée du réseau et des aménagements (sécurité, utilité, confort, paysage) facilitant les déplacements doux et leur coexistence avec le réseau routier.

Ces schémas servent la réflexion sur des orientations stratégiques : ancrage et renforcement du centre-bourg, desserte des équipements publics et services (stade, écoles Beaupré, Parc Meyer, commerces), gestion du stationnement, urbanisation adaptée aux modes doux… L’analyse inclut les sens de circulations comme facilitateurs de déplacements des citoyens (ex : secteur Grand Rue / Beaupré).

Des propositions sont faites, le cas échéant, en matière de foncier (dans une perspective de traduction au PLU) permettant les conditions de création de liaisons modes doux cohérentes, continues et sécurisées.

Pour chaque schéma, il est demandé en accompagnement de la note descriptive :

  • ­ un plan d’aménagement général accompagné de croquis de principe et d’esquisses légères des aménagements spécifiques aux secteurs à enjeux du réseau ainsi que les prescriptions sommaires de traitement paysager ;
  • ­ une estimation financière sommaire des travaux d’aménagement (voiries et espaces publics). Cette estimation sert de base à un affinement ultérieur des coûts prévisionnels auprès de prestataires spécialisés (paysagistes et urbanistes).

Le schéma directeur des mobilités en suivant ce lien : Schéma

 

Faisabilité

La commune de Beaumont a donc terminé son schéma directeur des mobilités. Parmi les nombreuses actions de promotion des modes actifs et d’apaisement des voies de desserte, il est identifié que la transformation des RD1201 et RD18 est stratégique à plusieurs titres.

  • Elles sont actuellement dépourvues d’aménagements permettant la pratique sécurisée de la marche et du vélo.
  • Leurs carrefours sont particulièrement dangereux pour tous les usagers, y compris les transports motorisés (le Châble, la Marguerite, les Eplanes).
  • Elles sont situées au centre du territoire communal et isolent les principaux hameaux et pôles générateurs de déplacement (le Chable, hameaux ouest, ZA,…).
  • Il est prévu que leur fréquentation soit accrue en modes actifs (points de passage obligé pour les échanges inter-quartier, intercommunaux, …) et en transport motorisé (report du trafic qui transite actuellement dans les secteurs à apaiser).

 

Le schéma directeur a identifié le programme de leur transformation. Il s’agit notamment :

 

  • De développer des pistes cyclables et des trottoirs.
  • D’aménager des traversées de modes actifs.
  • De sécuriser les principaux carrefours et de permettre la création d’un nouvel accès au bourg du Châble.
  • D’aménager l’extension du P+R en intégrant les possibilités d’arrêts des TC sur la RD1201.
  • De proposer un accompagnement paysager.

 

Le secteur d’étude (périmètre de projet : profils, esquisse, chiffrage…) intègre au Nord la connexion avec la route de la Cote de Bey (enjeu de connexion modes doux) et le carrefour des Eplanes (enjeu de connexion cyclable vers Neydens). Au Sud il inclut le carrefour du Châble et la RD18 entre ce dernier et la Grand rue (enjeu de connexions et traversées de modes actifs). Entre ces points le secteur d’étude intègre l’ensemble du faisceau routier départemental jusqu’aux limites cadastrales limitrophes (et au-delà lorsque ce sera nécessaire : création de carrefours …).

Après discussions, la Grand’rue va compléter ce périmètre.

La 1ère phase de cette faisabilité consiste en la complétude du programme avec comme objectifs le lancement et l’organisation de l’étude, le recueil des données complémentaires nécessaires à la définition du programme et la validation des hypothèses de mobilités prises en compte.

Vous pourrez en lire le résultat en suivant : Phase 1F

 

La 2ème phase qui va débuter en janvier 2024 aura comme objectifs :

  • la production d’une esquisse filaire,
  • la production des zooms utiles pour étudier la faisabilité, les points sensibles,
  • la mise à jour des analyses capacitaires sur les carrefours sensibles,
  • la mise en évidence des enjeux fonciers,
  • les détails du projet paysager,
  • les chiffrage et phasage du projet :
    • estimation du coût de réalisation des travaux,
    • détails par poste, secteur géographique et phase des coûts de réalisation.

Nous poursuivrons cette étude par une phase de modélisation dynamique du projet, qui consiste à évaluer finement la fluidité du projet en ayant recours à un modèle multimodal microscopique.

 

Nous la terminerons par une production d’une synthèse garantissant une compréhension durable des méthodes et résultats grâce à la conception d’un document illustré et diffusable au grand public.

 

Tous nos partenaires rentreront alors dans la danse pour en tirer les conclusions financières qui s’imposeront et prévoir les travaux réalisables.

 

N’oublions pas que « s’il y a tant d’accidents sur les routes, c’est parce que nous avons des voitures de demain, conduite par des hommes d’aujourd’hui sur des routes d’hier. » dixit Pierre-Jean Vaillard dans Le hérisson vert.