Beaumont est situé sur le massif du Salève. Des structures comme le Syndicat Mixte du Salève et l’Association Foncière Pastorale du Mont Salève ont été créées pour gérer ce massif, dans le respect de la charte Natura 2000, de la Directive Paysagère.
Sommaire
- Syndicat Mixte du Salève
- Association Foncière Pastorale du Mont Salève
- Natura 2000
- Directive Paysagère
- Quelques repères sur le Salève
Syndicat Mixte du Salève
Le Syndicat Mixte du Salève (SMS), établissement public de coopération intercommunale a été créé en 1994 et regroupe aujourd’hui 19 communes (dont Beaumont) et une communauté de communes hautes-savoyardes (100 000 habitants) sur lesquelles s’étend le massif du Salève. Son objectif est de valoriser et de protéger le massif du Salève, situé au centre d’un territoire franco-suisse fortement urbanisé avec 1 millions d’habitants.
Le Syndicat a ouvert en 2007 la Maison du Salève (MDS) sur la commune de Présilly. Ce centre culturel accueille et sensibilise le public à la connaissance et à la protection du Salève à travers : une exposition permanente, des expositions temporaires, un jardin avec parcours thématique, des animations nature et patrimoine, des conférences, des actions participatives, l’harmonisation de l’offre touristique sur le Salève.
Le Syndicat Mixte du Salève associe à ses trois groupes de travail — agriculture et alpages, tourisme et loisirs, accès et transports — tous les usagers du Salève (communes, associations, restaurateurs, paysans, chasseurs, offices du tourisme …)
Association Foncière Pastorale du Mont Salève
L’Association Foncière Pastorale du Mont Salève (AFP) s’étend sur 10 communes situées sur le Salève : Archamps, Beaumont, Bossey, Collonges-sous-Salève, Cruseilles, Monnetier-Mornex, Présilly, La Muraz, Le Sappey et Vovray en Bornes.
L’AFP du Mont Salève a pour mission de coordonner l’entretien de 1 474 hectares soit 1016 parcelles ayant une utilisation pastorale, agricole ou forestière. Il veille notamment à la gestion des ouvrages permettant une bonne utilisation des fonds et à la réalisation des travaux nécessaires à l’amélioration ou la protection des sols.
L’AFP est gérée par un syndicat constitué de représentants du Syndicat Mixte du Salève, des collectivités territoriales et des 463 propriétaires français et suisses.
L’AFP a retenu cinq axes prioritaires d’intervention :
- Garantir l’approvisionnement en eaux des troupeaux et des agriculteurs et bergers en charge de la surveillance des troupeaux.
- Maintenir des espaces ouverts pour garantir la richesse de la biodiversité des milieux et en assurer l’entretien par une agriculture respectueuse des objectifs inscrits dans la charte Natura 2000.
- Assurer de bonnes conditions de vie et de logement aux bergers.
- Gérer la multi-activités du massif dans le respect du site Natura 2000 et de la directive paysagère.
- Garantir l’accès aux alpages.
Pour 2012, 13 lieux d’alpage ont fait l’objet de travaux, pour un coût total de 329 915 €, dont 134 453 € en autofinancement par les propriétaires, bailleurs et groupements pastoraux, 168 186 € grâce à une subvention du Conseil Général de la Haute-Savoie, et 27 275 € de subventions de la région Rhône-Alpes et de l’Europe.
Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens identifiés pour la richesse de leur biodiversité. En France, le réseau Natura 2000 valorise 1 753 sites, dont le Salève depuis 2003.
Un inventaire réalisé au Salève a permis de recenser 17 habitats naturels (forêts de hêtres, de châtaigniers, marais, mares, prairies sèches, grottes …) couvrant 1 509 hectares et 11 espèces d’intérêt européen : chauve-souris, orchidées, crapauds sonneurs, lynx … La protection de ces milieux se base sur le volontariat des propriétaires et exploitants.
La signature de la charte Natura 2000 engage à ne pas détruire ni porter atteinte aux habitats et espèces. Les travaux de débroussaillement des prairies sèches et des marais, de création et entretien de mares, de clairières en forêt sont effectués dans cet état d’esprit. En contrepartie, une exonération de la taxe sur le foncier non bâti est accordée. En 2011, 12 agriculteurs, 4 communes (dont Beaumont), une communauté de communes et 8 propriétaires ont signé un contrat Natura 2000.
Directive paysagère du Salève
Le décret en Conseil d’Etat signé le 27 février 2008 a achevé la mise en place de la deuxième Directive de Protection et de mise en valeur des paysages de France au Salève, débutée en 1997. S’imposant aux documents d’urbanisme (PLU, SCOT), la Directive permet de maintenir le Salève comme Espace Naturel et Pastoral, qui ne sera plus construit excepté à la Croisette de façon limitée. La gestion forestière, celle des routes et de l’urbanisation sur le piémont devront veiller à préserver les vues sur le massif, les points forts et identitaires du paysage. De même, aucune nouvelle carrière ne pourra être créée et celle qui existe ne peut plus s’étendre.
Pour plus d’information n’hésitez pas à contacter le Syndicat Mixte du Salève
Quelques repères sur le Salève
Le Salève est une montagne riche en habitats naturels remarquables. La présence de l’homme sur ce massif constitue une nécessité pour le maintien de ces espaces (alpages, forêts) mais aussi une menace qui pourraient remettre en question le fragile équilibre à l’origine de cette richesse écologique :
- L’abandon des pratiques agricoles telles que la fauche ou le pâturage, dans les alpages entraînerait un appauvrissement de la flore. Mais à l’inverse, l’intensification de ces pratiques agricoles peut également s’avérer préjudiciable. L’enjeu est donc de maintenir une pression d’intervention suffisante afin de maintenir les habitats naturels existants, tout en évitant une intensification excessive des pratiques .
- L’assèchement progressive des zones humides (mares, tourbières) et le phénomène de comblement peuvent aboutir à l’affaiblissement de la biodiversité avec la destruction d’habitats naturels d’espèces animales et végétales.
- La fréquentation touristique (randonnées …) peut perturber la tranquillité ou la qualité des habitats naturels.
- Certaines pratiques agricoles ou forestières peuvent également s’avérer dangereuses pour le maintien d’habitats comme les marais, tourbières, stations botaniques, mares forestières notamment.
Pour plus d’informations :