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Eclairage public

Du 25 mars au 5 avril 2024

 

La 1ère phase de la mise en pratique de la politique communale concernant l’éclairage public va commencer. La dépose, la pose, la remise aux normes de notre parc va s’effectuer comme décrites dans le dernier bulletin municipal. Les mâts solaires seront quant eux mis en place les 22 et 23 avril.

Suite aux courriers distribués dans les lotissements touchés par la 2ème phase prévue, pour l’instant, en octobre 2024, nous restons à votre écoute quant à vos propositions pour vous aider à franchir ce cap écoresponsable. Pose d’une armoire collective, mise aux normes de vos ampoules, dépose totale de vos mâts, installation de mâts solaires, mise en place d’un contrat d’entretien… tout autant de choix à effectuer. La commune peut vous accompagner avec le SYANE pour trouver une solution adéquate.

 

Eclairage public : enjeu, sécuritaire, écologique, économique ?

De nombreux habitants nous interpellent quant à la politique d’extinction de l’éclairage public menée par la commune : « Vous êtes fous, inconscients. C’est dangereux. Nos enfants ne sont plus en sécurité. Et les vélos… Je paie des impôts. Et les voleurs ? Pourquoi chez nous ? Que faîtes-vous pour l’éclairage public chez les privés ? Et les animaux… »

 

 

Voici donc quelques éléments de réponse :

L’éclairage public n’est pas un fait moderne. Dès l’antiquité, les villes importantes se dotaient de systèmes, bien différents des nôtres, qui permettaient d’apporter de la lumière dans les lieux les plus fréquentés.

 

Au Moyen Âge, seuls quelques flambeaux servaient à apporter de la lumière autour d’une porte cochère, d’un porche ou au sommet d’une tour. Jusqu’à la fin du 18ème siècle, les chandelles et les lanternes servaient à éclairer les rues de Paris ou encore de Londres.

 

L’invention du réverbère, autour des années 1750, va révolutionner l’éclairage public, et le rendre plus sécurisant. Dès lors, les lampes à huile succèdent aux chandelles. Le gaz d’éclairage est mis au point en 1785. Ce nouveau type de combustible va alors rapidement remplacer l’huile des réverbères. Dans les années 1930, les lampes à décharge sont inventées.

 

C’est la naissance de l’éclairage public à l’électricité qui fonctionne encore de nos jours. Son essor est lié à notre éloignement des centres bourg dû à la place accrue de l’utilisation de la voiture.

 

Ainsi l’éclairage public est devenu un service fourni par la commune aux habitants et aux visiteurs à qui elle apporte avant tout un certain confort quand ils se déplacent la nuit. Mieux éclairées, les rues et les routes sont plus faciles à appréhender. L’orientation est plus facile et cela rassure le passant et l’automobiliste.

 

Il est donc omniprésent dans notre ville et nos campagnes. Il éclaire les rues, les ruelles et les places, mais aussi les lotissements, certains champs et à certains endroits le ciel.

 

Il doit de nouveau être adapté au juste besoin des usagers de l’espace public.

Cependant, à certaines heures de la nuit, l’activité humaine dans les rues est très réduite, voire inexistante. L’éclairage peut donc être considéré comme inutile.

 

Un éclairage non maîtrisé a un impact sur la biodiversité et peut perturber des écosystèmes. Son extinction la nuit permet tout à la fois de préserver l’environnement, en réduisant les nuisances lumineuses pour les riverains, la faune, la flore et de diminuer la facture énergétique.

 

Côté sécurité routière, dans le cadre d’une signalisation réglementaire, de nombreuses expériences ont montré que l’extinction nocturne n’augmente pas le nombre d’accidents.

 

Au contraire, les automobilistes ont même tendance à réduire leur vitesse.

 

Dans la plupart des communes pratiquant la coupure nocturne, aucune augmentation des délits n’a été observée. Les effractions ont d’ailleurs lieu principalement en journée.

 

Soyons précurseurs !

Quant au sentiment de dévalorisation des zones ciblées par les réductions d’éclairage, il doit entrainer un changement de comportement et modifier le niveau de fierté communautaire en comprenant que cette zone est à la pointe de la nouveauté et que ces modifications ne sont pas synonymes d’un retour au Moyen Age.

 

N’oublions pas que :

  • La pollution lumineuse est néfaste pour la planète. Une grande partie de la lumière nécessaire à l’éclairage public est perdue, car elle n’est utile à personne. 50 % de cette lumière est dirigée vers le ciel, ce qui occasionne un gaspillage conséquent.

 

  • Une trop forte luminosité trouble le sommeil. Cela se fait ressentir sur la santé et le bien-être de chaque être humain. L’humeur en pâtit, l’appétit aussi. Le stress augmente, les risques cardiovasculaires qu’il occasionne sont aggravés.

 

  • La nuit, les insectes sont attirés par l’éclairage public qui n’est pas naturel. Cela occasionne une extinction massive de certains insectes, comme les lucioles, par exemple.

 

  • Les oiseaux migrateurs sont perturbés par cet éclairage qui vient troubler leur migration. En effet, ces derniers utilisent les étoiles pour se guider la nuit. Les lumières artificielles de nos rues peuvent les désorienter et troubler leur migration.

 

  • Les espèces sauvages sont désorientées, cela les rend vulnérables, conduisant inévitablement à leur extinction.

 

Comment faire ?

La commune a donc décidé de réduire l’éclairage public en éteignant de minuit à 5h, dans un premier temps, toutes les zones au fur et à mesure des avancées technologiques. Elle va continuer en mettant en place le plan d’action ci-après décrit :

 

  • Extinction totale dans les zones jugées inutiles : axes routiers peu fréquentés, patrimoine, parcs et parkings comme l’impose l’arrêté du 27 décembre 2018 avec comme objectifs la protection de la biodiversité et la réduction des consommations d’énergie.

 

  • Extinction partielle lorsque des enjeux forts de sécurité ont été décelés.

 

  • Incitation, en application du décret du 25 janvier 2013 réglementant l’éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels, auprès des commerçants à limiter la durée de fonctionnement de leurs installations : allumage après le coucher du soleil et extinction à 1h du matin, sans rallumage le matin.

 

  • Propositions de fonctionnement autonome des lotissements pour une cohérence de traitement sur l’ensemble du territoire communal avec création possible d’une armoire électrique indépendante dédiée et prise d’un abonnement auprès d’un fournisseur dans le cas du maintien de l’éclairage dans l’enceinte privée.

 

  • Remplacement des ampoules voire des mâts pour une consommation optimale en tenant compte des nouvelles technologies en partenariat avec le SYANE (LED, panneau solaire indépendant…).

 

  • Enfouissement de certaines lignes aériennes.

 

 

La nuit est belle… sans éclairage public inutile !